jeudi 24 avril 2014

Hammadoun Ibrahim ISSEBERE, Poète,Militant et Diplomate

I-          Présentation de l’homme :

Hammadoun Ibrahim ISSEBERE est né en 1948 à Assakarba   (cercle de Douentza). De 1954 à 196O, il suit les cours primaires à Douentza avant d’entrer au Collège Moderne de Mopti (actuel Lycée Hammadoun  Dicko de Sévaré) de 1960 à 1964.
Studieux et passionné de lettres, il obtient son baccalauréat au Lycée Askia Mohamed en 1967 ; entre à l’ENSUP et en sort en 1971 diplômé de Lettres modernes.

Il entame alors une carrière d’enseignant d’abord au lycée de Banankoro, à l’Ecole Normale Technique d’Enseignement Féminin puis au lycée de Ségou jusqu’en 1977.
Nommé directeur de l’Institut National des Arts(I.N.A) la même année, il entre en politique et est élu membre du bureau exécutif national des jeunes de l’U.D.P.M.

Représentant des jeunes au sein de la commission d’organisation du premier congrès du parti, ISSEBERE se distingue de part ses idées quelque peu  anti-conformistes, ce qui lui vaut en 1981 le poste de représentant de la jeunesse malienne auprès du  mouvement panafricain de la jeunesse dont le siège se trouvait à Alger.

En Novembre 2000, ISSEBERE est nommé ambassadeur du Mali en Guinée Conakry où il est resté jusqu’au  28 Mai 2007, date de son décès.

Le génie et la capacité à émerveiller d’ISSEBERE se retrouvent dans la chanson de sa fille, Déné ISSEBERE, une figure montante de la musique malienne mais aussi dans l’œuvre littéraire qu’ il à laissé à la postérité.

On peut entre autres citer :
-  Vertiges et Horizons (1973)
- La souche en fleurs (1974)
- Clameurs d’antan et Soleils présents(1976) qui reçu le prix de l’A.C.C.T
- Les boutures du Soleil(1981)

II-     La Poésie d’ibrahim issebere
Avant sa disparition, l’homme travaillait sur un recueil qu’il projetait d’intituler « Les fleurs de fer et les paroles fondamentales ».
Son œuvre est marquée par un profond attachement à son terroir et à ses valeurs ainsi  qu’à un idéal de justice et de fraternité.

Révoltée  et souvent révolutionnaire, ses textes  simples mais incisifs  sont  faits d’images sacrées, de rythmes irréguliers et de mots incandescents propres au poètes de la période de la Négritudes et des premières heures des indépendances (par exemple La Culbute, Deuil, Solitude ou Tu es parti)

« La poésie d’Issébéré a des relents négritudiens » écrivait le Pr Abdoulaye (Konaté) Keita en guise de commentaire de l’œuvre publiée en 1981.

            Poésie véritablement engagée, l’écriture d’Issébéré  est une tentative de reconstruction du monde, d’une manière globale, mais spécifiquement de l’Afrique.

Le style vindicatif est la marque de cette volonté de redonner à ce monde la joie et ses valeurs.
Texte d’étude : la culbute

Cent vierges candides
Connurent la couche visqueuse du bida de Ouagadou
Macabre volupté !
La forêt sacrée  de Koumbi
Connut les fastes lendemains des Soninkés !
Mais vint le jour funeste !
Et la jalouse témérité du fiancé ulcéré
Faibles les sept tête du python !
Alors s’élevèrent les aubes
Des futures générations damnées.
Depuis la nuit cohabita
Avec les descendants des Tounk (ra)
Je dis la mort les trouva absents
Dans les plaines nostalgiques et dénudées
Du bullet des fleurs
Sous la suave étreinte des rosées matinales.

Les Boutures du soleil

Ce poème est tiré du recueil « Les Boutures du soleil »publié en 1981 par le malien Hamadoun Ibrahima Issébré, né en 1948.
            Le recueil, consacré largement au Mali et à l’Afrique, évoque en particulier l’appréhension du poète face à un continent qui va à la dérive.
            Ce poème peut être analysé sous deux axes :
-         C’est d’abord une page d’histoire et de mythologie
-         Ensuite, un lyrisme (poétique).

La culbute—>chute, tomber à la renverse
                      —>Déclin de l’empire du serpent.

1.  Une page d’histoire 

Bases temporelle—> passé simple (temps du récit)
-         Faits historiques—>le mythe du serpent
-         Personnages historiques—> Tounkara, Bida, Soninké
-         Lieux sacrés (forêt, Ouagadou)
Histoire fabuleuse, merveilleuse
Poésie épique.

2.  Lyrisme poétique
« Je dis» —>première personne du singulier—>l’expression du poète.
Un champ lexical de l’amour—>fiancé, jalousie, nostalgie
                                                           Vierges candides, rosées matinales, fleurs
On remarque la présence de certaines expressions qui expriment la tyrannie des traditions —>Macabre, funeste, malédiction, visqueuses
Manicheisme de l’amour : Destin individuel—>Destin collectif

3.  Conclusion :

Poésie épique et mythologique où la force de l’amour bouscule le pouvoir des traditions.

Références bibliographiques:

- El Boukhari Ben Essayouti, Cours de français, 12 ème Langues et Litterature(LLT), LMAHT 1998- 1999

- Bocar BABATY, Cours de français, Terminales Arts Lettres(TAL), LMAHT, 2013- 2014

30 commentaires:

  1. J'aimerais bien savoir l'étude du poème nécropole

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  2. Vraiment j'ai adoré j'ai étudié le soleil des exemplaires

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    1. J'aimerais avoir le poème complet de la nécropole

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  3. J'aimerais savoir l'étude du poème nécropole, merci.

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  4. J'aimerais savoir l'étude du poème boutures du soleil s'il vous plaît

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  5. J'aimerais savoir l'étude du poème nécropole

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  6. Poète,issu d'un continent où la domination des europèens a beaucoup pèsé sur la vie des gens, Issébéré a su s'exprimé dans un style personnel,son attachment à son continent. Il veut de toute evidence career un monde meilleur bien qu'il defend en principe les valeurs des peuples d'Afrique noir.

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  7. le soleil se lévera à l`ouest

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    1. Le soleil se lévera à l'ouest

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    2. Commentaires le soleil se lèvera à l'ouest

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  8. J'aimerais le commentaire composé du texte Solitude

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    1. J'aimerais le commentaire composé de texte la solitude de hamadoun Ibrahima Issébéré

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  9. Développement le soleil se lèvera à l'ouest

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  10. Texte À L'écoute Vainement

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  11. À ľecoute vainement

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  12. De quoi parle l'auteur dans ce poème?

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