I- Qu’est ce que la Tradition Orale :
Il n’y a pas de peuple sans culture mais chaque peuple dispose de moyens divers pour conserver vulgariser et transmettre cette culture qui est un ensemble de manières de penser, de parler et d’agir.
L’Occident a répandu le préjugé que l’Afrique n’avait pas de littérature pas moins qu’elle n’avait de culture parce qu’elle a longtemps ignoré l’écriture.
En Afrique, la transmission de la tradition est l'affaire de tout le monde, surtout si elle doit se répercuter sur l'éducation des enfants. C'est ainsi que la famille proche est impliquée dans le processus de transfert des connaissances au même titre que les griots, vrais professionnels de la parole, mais aussi les conteurs, les chanteurs ou encore les écrivains africains qui, un peu plus tard, se sont efforcés d'intégrer la tradition dans leurs oeuvres.
La tradition orale est l’ensemble des pratiques culturelles d’une communauté ou société transmises de génération en génération. Selon Joseph K. ZERBO, la tradition orale est « L’ensemble de tous les styles de témoignages transmis verbalement par un peule sur son passé ».
La tradition orale désigne l’utilisation habituelle de la parole (l’oralité) pour transmettre les faits culturels et de civilisation. Cette tradition est généralement par les personnes âgées. C’est pourquoi Amadou Hampaté Bâ (1901-1991) a pu dire : « En Afrique, chaque vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ».
II- Signification et Originalité de la Parole dans la société africaine :
En l’absence de l’écriture, la Parole est essentielle dans les sociétés africaines. Pour communiquer naturellement mais aussi pour conserver la mémoire des hommes. L’utilisation exclusive de la parole dans la transmission des connaissances, donc de la tradition, a donné à celle-ci une signification particulière.
Hampaté BA disait que : « La parole est image de l’homme ». Cela signifie que la parole a une grande importance. C’est pourquoi les Bambara disent : [kuma be maa dù] (la parole engloutit l’homme) ; elle ne se dit pas fortuitement, n’importe où, n’importe quand, n’importe comment, par n’importe qui à n’importe qui.
Les sociétés africaines sont généralement dominées par la magie, où les vivants, les morts et les choses se parlent et s’influencent. Tout est parole « tout a un sens » comme l’a écrit Djibril Tamsir Niane dans Soundjata ou l’ Epopée mandingue. Tout parle. Et Birago Diop a pu écrire :
"Ecoute plus souvent les choses que les êtres
La voix du feu s’entend
Entends la voix de l’eau".
III- Les Fonctions de la Parole :
Il n’y a pas de peuple sans culture mais chaque peuple dispose de moyens divers pour conserver vulgariser et transmettre cette culture qui est un ensemble de manières de penser, de parler et d’agir.
L’Occident a répandu le préjugé que l’Afrique n’avait pas de littérature pas moins qu’elle n’avait de culture parce qu’elle a longtemps ignoré l’écriture.
En Afrique, la transmission de la tradition est l'affaire de tout le monde, surtout si elle doit se répercuter sur l'éducation des enfants. C'est ainsi que la famille proche est impliquée dans le processus de transfert des connaissances au même titre que les griots, vrais professionnels de la parole, mais aussi les conteurs, les chanteurs ou encore les écrivains africains qui, un peu plus tard, se sont efforcés d'intégrer la tradition dans leurs oeuvres.
La tradition orale est l’ensemble des pratiques culturelles d’une communauté ou société transmises de génération en génération. Selon Joseph K. ZERBO, la tradition orale est « L’ensemble de tous les styles de témoignages transmis verbalement par un peule sur son passé ».
La tradition orale désigne l’utilisation habituelle de la parole (l’oralité) pour transmettre les faits culturels et de civilisation. Cette tradition est généralement par les personnes âgées. C’est pourquoi Amadou Hampaté Bâ (1901-1991) a pu dire : « En Afrique, chaque vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle ».
II- Signification et Originalité de la Parole dans la société africaine :
En l’absence de l’écriture, la Parole est essentielle dans les sociétés africaines. Pour communiquer naturellement mais aussi pour conserver la mémoire des hommes. L’utilisation exclusive de la parole dans la transmission des connaissances, donc de la tradition, a donné à celle-ci une signification particulière.
Hampaté BA disait que : « La parole est image de l’homme ». Cela signifie que la parole a une grande importance. C’est pourquoi les Bambara disent : [kuma be maa dù] (la parole engloutit l’homme) ; elle ne se dit pas fortuitement, n’importe où, n’importe quand, n’importe comment, par n’importe qui à n’importe qui.
Les sociétés africaines sont généralement dominées par la magie, où les vivants, les morts et les choses se parlent et s’influencent. Tout est parole « tout a un sens » comme l’a écrit Djibril Tamsir Niane dans Soundjata ou l’ Epopée mandingue. Tout parle. Et Birago Diop a pu écrire :
"Ecoute plus souvent les choses que les êtres
La voix du feu s’entend
Entends la voix de l’eau".
III- Les Fonctions de la Parole :
- Fonction didactique :
Apres sa fonction première de communication, la parole est destiné à instruire, à enseigner les connaissances indispensables à la vie. On appelle cette fonction la fonction didactique.
- La fonction magique :
Les sociétés africaines donnent à la parole des pouvoirs magiques. La parole étant un don de Dieu à l’homme, celui-ci peut s’en servir pour changer l’ordre des choses : par exemple le féticheur, le marabout
C’est la partie sécrète de la parole. Elle sert à pénétrer le monde invisible et à protéger des forces maléfiques. Elle se manifeste lors des occasions telles : la chasse, les funérailles la circoncision, l’initiation et autres rites sacrées. Plus souvent il s’agit de formules connues de quelques initiés. La parole, comme produit social, est considérée du point de vue religieux comme un don de Dieu. La société africaine confie à des personnes la conservation et la transmission de la parole : le griot. Il forme avec les hommes de caste une sorte de musée de la parole ; on les appelle « dépositaires de la tradition orale ».
En admettant avec Amadou Hampaté BA que : « La tradition orale est un musée verbal et un moyen d’évaluation qui rattache l’homme africain de son passé tout en lui permettant de construire son avenir », l’Afrique délègue le pouvoir et savoir de la parole aux griots, aux personnes âgées, aux forgeron etc… Ils sont appelés « maîtres de la parole » ou « mémoire collective ».
Ex : Gnankouma Doua griot de Naré Maghan ; Balla Fassaké griot de Soundiata.
Les vieilles personnes sont, à coté des griots, une source de connaissance de la tradition orale.
IV- Les Dépositaires de la Tradition Orale :
Il est important de découvrir le trésor contenu dans la littérature orale, de l’adapter à nos réalités et surtout de la transmettre à la postérité. Les griots, les personnes âgées et les hommes de caste véhiculent une littérature dite traditionnelle.
a- Le Griot :
Le griot a de tout temps été considéré comme le détenteur de la parole, par conséquent la mémoire sociale du groupe. Il retient les faits et les événements importants de son temps mais aussi des temps passés, que ses pères lui ont confiés pour qu'il les restitue aux générations futures. C'est ainsi que, véritable professionnel de la parole, le griot veille à leur bonne transmission. On fait appel à lui lors des événements importants pendant lesquels il ne se fait pas prier pour reconstituer la généalogie d'une famille donnée au son de la kora ou d'un autre instrument de musique selon le type de société. Périodiquement, de grandes réunions à caractère ésotérique rassemblent les griots initiés pour des récapitulations de l'histoire des peuples. Lors de ces cérémonies, les plus jeunes d'entre eux acquièrent de nouvelles connaissances. Les aînés leur présentent des sites sacrés, tombes ou anciens autels, leur apprennent les systèmes de décompte du temps pour chaque ethnie et les formes anciennes des langues qui permettent aux chefs des sous-groupes de se comprendre.
b- Les vieux ou personnes âgées :
C'est à eux qu'incombe le plus la transmission de la tradition aux enfants en fonction de la sagesse procurée par l'âge mais aussi de leur disponibilité. Ils apparaissent partout comme des agents éducatifs importants dans les domaines qui n'ont pas directement trait à la productivité, et en particulier dans l'enseignement oral. Leur rôle n'est nullement négligeable sur le plan de l'intégration sociale proprement dite. Ils servent de trait d'union entre le passé et le présent. C'est souvent chez eux que va habiter le petit enfant après le sevrage ou quand, à 4 ans, il commence à voir les choses et à se poser des questions
V- Les genres de la littérature traditionnelle :
C’est à travers contes, proverbes, mythes et légendes que l’Afrique à élaboré et transmis le droit coutumier, la philosophie, la médecine traditionnelle, les sciences ésotériques le commerce etc…C’est sont des manifestations de la parole si bien que Hampaté BA écrit : « Je suis un diplômé de la grande université de la parole enseignée à l’ombre des baobabs ».
Chaque littérature comprend une partie une partie écrite et une partie orale. Les genres de la littérature traditionnelle ou « genres de l’oralité » sont : l’épopée, le conte, la légende, le mythe, les proverbes, les devinettes et les maximes. Chaque genre a ses caractéristiques.
c'est très bien!! mais quelle relation existe entre la littérature orale et la tradition orale??
RépondreSupprimerLa tradition orale c'est la culture, les habitudes, l'histoire et la manière de vivre des anciens qui distingue une société d'une autre. Tout ce qui est transmis de l'oralité de génération en génération et reste orale ( ou prononcé, raconté) . Or la littérature orale c'est tout ce qui est écrit de l'oralité . C'est -à -dire une trace concrète ( des oeuvres ..)
Supprimerje suis pas d'accord la différence devais se situer au niveau du caractère d’esthétisme et fictionnels en gobant(l'utilisation des images.des symboles des rythmes et des sonorités).
SupprimerOui pas d'opposition
SupprimerAide moi avec un sujet ou un thème en rapport avec la littérature orale. Je suis en année de master et donc je cherche un thème de recherche
RépondreSupprimerQuel est la force et la faiblesse de la tradition orale svp ?
RépondreSupprimerBonjour
RépondreSupprimerJe dirais en réponse à Nath que la tradition orale à la forde de l'histoire et la faiblesse de la mondialisation.
C'est à dire que l'on noie les expressions de chacun dans un océan d'uniformité.
Martine
http://edite-moi.com/
j'ai aimé ceci
RépondreSupprimerS'ils vous plait jr cherche des articles sur l'importance de l'épopée dans la conservation de la littérature Africaine
RépondreSupprimerVraiment la page elle est didactique. Je s'en remercie beaucoup
RépondreSupprimerQuel sous titre je peux avoir sur la tradition orale ?
RépondreSupprimerBonjour svp j'aimerais bien que vous m'aidiez à comprendre ce sujet ci merci d'avance.
RépondreSupprimerMerci pour ces enseignements qui nous enrichissent et nous rendent fiert de l'Afrique
RépondreSupprimerBonjour!
RépondreSupprimerJe tiens à vous remercier pour votre sens de partage.
Pouvez vous m'expliquer le fonctionnement du rythme et de la norme dans le proverbe?
J'ai aimé, l'article est encore actuel par son thème.
RépondreSupprimerDonner moi une définition de la tradition orale et des sources orales.
RépondreSupprimerJe trouve très bien et très utile. On aurait souhaité avoir les références des auteurs K. Zerbo et Mpateba. On ne sait pas de quels ouvrages sortent leur concept
RépondreSupprimerBsr svp pouvez vous m’aider en me trouvant un sujet pour un mémoire en rapport avc la littérature orale
RépondreSupprimerBsr svp quels sont les différents éléments de la traduction orale ?
RépondreSupprimerBsr svp quels sont les différents éléments de la tradition orale ?
SupprimerLes enseignants sont-ils des dépositaires de la tradition orale africaine ???
RépondreSupprimerBonsoir mon grand frère j'aime tout le monde
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