ETUDE DE TEXTE : LES HANDICAPS DE LA RACE
Etre pauvre est dur. Mais être pauvre dans un pays de dollars est vraiment le tréfonds de la dureté. Il ressentit le poids de son ignorance non seulement des lettres, mais aussi de la vie, du travail, des humains.
La nonchalance et la maladresse accumulées au cours des décades et des siècles liaient ses mains. Mais son fardeau n’était pas que de pauvreté et d’ignorance. Le sceau rouge de la bâtardise, que deux siècles de souillures légales et systématiques de la femme noire a imprimé sur la race, sous-entend non seulement la perte de l’ancienne chasteté africaine, mais aussi le poids héréditaire d’une masse corruptrice L’adultère blanc menace presque d’oblitération les foyers noirs.
Un peuple aussi défavorisé ne devrait pas se voir proposer de concourir avec le monde. Au contraire, il faudrait presque lui demander - et lui donner la possibilité – de régler d’abord ses propres problèmes. Mais hélas ! Tandis que les sociologues dénombrent joyeusement ses bâtards et ses prostituées, l’âme même de l’homme noir s’est assombrie par un vaste désespoir. Les hommes nomment cette ombre préjugé, et doctement l’expliquent comme la défense naturelle de la nature contre le barbarisme, de la science contre le l’ignorance, de la pureté contre le crime, des races « supérieures » contre les races « inférieures ».En réponse, les noirs disent « Amen !», et pleurent .Car cet étrange préjugé se présente comme un juste hommage à la civilisation, à la culture, à l’honnêteté et au progrès. Le noir s’incline humblement, obéit et se résigne.
Bien avant toute chose se dresse le désespoir maladif qui doit désarmer et décourager toutes les nations de vouloir sauver le peuple noir. Puis viennent l’irrespect et la moquerie, l’humiliation ridicule et systématique, la déformation des faits et l’exubérante licence de fantaisie, la cynique volonté d’ignorer le meilleur et l’accueil impétueux du pire. C’est alors qu’apparaît le très répandu désir d’inculquer le dédain pour toute chose noire, de TOUSSAINT jusqu’au démon.
Un aussi grand préjugé ne pouvait supporter qu’une interrogation de soi-même, une dépréciation de soi; la répression et l’atmosphère de haine et de mépris ne pouvaient mener qu’à la disparition, à l’anéantissement de tout idéal.
Portés par quatre vents, nous parviennent murmures et présages :
« Regardez ! Nous sommes affaiblis et mourants », crient les gens noirs. « Nous savons écrire, et nos votes sont vains ! Pourquoi apprendre si toujours nous devons faire la cuisine et servir ? »
Et la nation répète et renforce cette autocritique :
« Soyez heureux de pouvoir servir. Ne demandez rien de plus. Quels besoins de cultures pour des demi-hommes ? »
Les votes des Noirs ne comptent point car la force et la fraude priment. Et l’on entrevoit le suicide d’une race.
W.E.B Du BOIS, « Ames Noires »,1903
Questions de Compréhension :
Etre pauvre est dur. Mais être pauvre dans un pays de dollars est vraiment le tréfonds de la dureté. Il ressentit le poids de son ignorance non seulement des lettres, mais aussi de la vie, du travail, des humains.
La nonchalance et la maladresse accumulées au cours des décades et des siècles liaient ses mains. Mais son fardeau n’était pas que de pauvreté et d’ignorance. Le sceau rouge de la bâtardise, que deux siècles de souillures légales et systématiques de la femme noire a imprimé sur la race, sous-entend non seulement la perte de l’ancienne chasteté africaine, mais aussi le poids héréditaire d’une masse corruptrice L’adultère blanc menace presque d’oblitération les foyers noirs.
Un peuple aussi défavorisé ne devrait pas se voir proposer de concourir avec le monde. Au contraire, il faudrait presque lui demander - et lui donner la possibilité – de régler d’abord ses propres problèmes. Mais hélas ! Tandis que les sociologues dénombrent joyeusement ses bâtards et ses prostituées, l’âme même de l’homme noir s’est assombrie par un vaste désespoir. Les hommes nomment cette ombre préjugé, et doctement l’expliquent comme la défense naturelle de la nature contre le barbarisme, de la science contre le l’ignorance, de la pureté contre le crime, des races « supérieures » contre les races « inférieures ».En réponse, les noirs disent « Amen !», et pleurent .Car cet étrange préjugé se présente comme un juste hommage à la civilisation, à la culture, à l’honnêteté et au progrès. Le noir s’incline humblement, obéit et se résigne.
Bien avant toute chose se dresse le désespoir maladif qui doit désarmer et décourager toutes les nations de vouloir sauver le peuple noir. Puis viennent l’irrespect et la moquerie, l’humiliation ridicule et systématique, la déformation des faits et l’exubérante licence de fantaisie, la cynique volonté d’ignorer le meilleur et l’accueil impétueux du pire. C’est alors qu’apparaît le très répandu désir d’inculquer le dédain pour toute chose noire, de TOUSSAINT jusqu’au démon.
Un aussi grand préjugé ne pouvait supporter qu’une interrogation de soi-même, une dépréciation de soi; la répression et l’atmosphère de haine et de mépris ne pouvaient mener qu’à la disparition, à l’anéantissement de tout idéal.
Portés par quatre vents, nous parviennent murmures et présages :
« Regardez ! Nous sommes affaiblis et mourants », crient les gens noirs. « Nous savons écrire, et nos votes sont vains ! Pourquoi apprendre si toujours nous devons faire la cuisine et servir ? »
Et la nation répète et renforce cette autocritique :
« Soyez heureux de pouvoir servir. Ne demandez rien de plus. Quels besoins de cultures pour des demi-hommes ? »
Les votes des Noirs ne comptent point car la force et la fraude priment. Et l’on entrevoit le suicide d’une race.
W.E.B Du BOIS, « Ames Noires »,1903
Questions de Compréhension :
- L’auteur parle des handicaps de la race noire. Enumérez tout ce qui empêchait les noirs américains à avoir une vie normale (Les difficultés).
- Comment les Noirs sont-ils arrivés en Amérique ?
- Comment les Noirs étaient-ils perçus à cette époque ?
- Qu’est ce qui faisait que les Noirs ne pouvaient pas se révolter ?
- Quel est l’intérêt de ce texte ?
I- Aperçu sur l’auteur :
Né en 1868, William E.B. Du BOIS passe sa licence en philosophie. Cela était un événement extraordinaire à l’époque car les Noirs américains ne pouvaient pas librement s’instruire. Les Blancs voulaient les maintenir dans l’ignorance pour mieux les exploiter.
En 1903, il publie un livre intitulé « Ames noires » où il évoque le passé de souffrances des Noirs : l’esclavage, la déshumanisation du Noir, le racisme, le désespoir et la résignation. Cependant Dubois était convaincu que les Noirs américains retrouveraient un jour leur dignité et leur liberté aux Etats-Unis. Il leur fallait pour cela vaincre l’analphabétisme et la misère
Pour Du Bois, il était essentiel de montrer aussi bien au Blancs qu’aux Noirs que l’image négative attachée à l’homme Noir et qui faisait de lui un Sous-homme, un insouciant sans jugement, que cette image était fausse. De lui on retient ce cri de cœur : « Je suis nègre et je me glorifie de ce nom. Je suis fier du sang noir qui coule dans mes veines ».
II- Etude de texte : « Les Handicaps de la race » William E. B. Du Bois, 1903
A- Situation du texte :
Ce texte retrace (montre) les handicaps, les difficultés de la race noire : pauvreté, misère, absence de droit, chômage, ignorance, racisme…
B- Commentaire/ Synthèse :
- Les handicaps de la race : absence d’idéaux, de lutte et de révolte.
- Les préjugés raciaux :
Le monde Blanc caractérisé par : / Le monde Noir caractérisé par :
Nature / Barbarisme
Science / Ignorance
Pureté / Crime
Races « supérieures » / Races « Inférieures »
- La résignation : qui se manifeste par l’acceptation du fait accomplit. Le fatalisme et l’absence d’idéal.
D- Conclusion :
Dubois, dans ce texte dresse un inventaire des préjugés raciaux mais aussi les différents problèmes que les Noirs rencontrent en Amérique. Le plus douloureux problème reste pour Du Bois la passivité des Noirs, leurs résignations qui ferment la porte de la révolte, du changement définitif. C’est une invitation à la lutte pour la liberté et l’émancipation de la race noire.
j'aime beaucoup ce texte car il m'inspire dans mes réalité du moment et des temps de stresse.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce texte
RépondreSupprimerJ'adore beaucoup ce texte parce-qu'il m'instruire .
RépondreSupprimerJ'ai vraiment adoré le texte car il nous montre combien de fois le noir a souffert...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoups ce texte car grâce à ce texte j'ai parvenue à connaitre les différentes peine que les noirs on confrontés à l'époque
RépondreSupprimerJ'aime tellement ce texte à travers le texte j'ai compris la vie des noirs au paravent.
RépondreSupprimerDonne la situation et l'idée générale du texte
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce texte parce-que a travers de ce texte j'ai compris comment les blancs traité les noirs.
RépondreSupprimerJ'ai déteste ce texte
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup ce texte car sa m'instruit
RépondreSupprimerRésumé
SupprimerQue signifie l'expression tréfonds de dureté
SupprimerJ'aime vraiment ce texte
RépondreSupprimerJ'aime bcps
RépondreSupprimerQu’est-ce qu’il faisait pleurer les noirs
RépondreSupprimerPDF
RépondreSupprimerJ'aime vraiment ce texte car à travers ce texte j'ai compris comment les noirs vivent
RépondreSupprimerQuel était cette pauvre race
RépondreSupprimerC'est quoi l'idée générale dans ce texte
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