Plan possible :
- Bref aperçu de la littérature négro- américaine. - But de la littérature négro- américaine.
La littérature négro- américaine peut trouver sa source dans la négro-renaissance ou renaissance nègre. Ce mouvement littéraire très populaire (avec des écrivains issus du peuple comme Claude McKay, Langston Hughes) se développa aux Etats Unis entre les deux guerres mondiales. La négro- renaissance réclamait pour les noirs les droits civiques comme le droit de vote, le droit à l’instruction et avait pour objectif premier la lutte raciale, la réhabilitation de l’ensemble des valeurs relatives aux Noirs (libérer et émanciper l’homme noir). Problématique : En quoi la littérature négro- américaine est- elle un cri de révolte, de haine et de soif de réconciliation ?
- Montrer en quoi la littérature négro- américaine est un cri de révolte ? -Refus de l’esclavage. -Refus de la colonisation Déjà William E.B. Du Bois dans « Ames noires » (1903) évoque le passé de souffrances des Noirs : l’esclavage ; la deshumanisation du Noir, le racisme, le désespoir et la résignation. Cependant, Du Bois était convaincu que les Noirs américains retrouveraient un jour leur dignité et leur liberté aux Etats Unis. Il leur fallait pour cela vaincre l’analphabétisme et la misère. Cf. « Texte : les Handicaps de la race ». Pour Du Bois, il était essentiel de montrer aussi bien aux Blancs qu’aux Noirs que l’image négative attachée à l’homme noir et qui faisait de lui un sous-homme, un être insouciant sans jugement était fausse. De lui on retient ce cri de cœur : « Je suis nègre et je me glorifie de ce nom. Je suis fier du sang noir qui coule dans mes veines. » A travers « Légitime Défense », les auteurs révoltés aussi bien que révolutionnaires, y dressent un sévère réquisitoire de la volonté assimilationniste et assimilatrice de certains noirs, notamment les Antillais. Son refus du capitalisme et son adhésion au marxisme constituent l’essentiel de sa démarche. - Cri de Haine : La haine vis-à-vis de l’homme blanc. Dans « Batouala, Véritable roman nègre » (1921), Réné Maran relate la vie quotidienne des Africains durant la colonisation notamment les « abus, les malversations et les atrocités qui y abondent. » Le manifeste de la Négro- renaissance exprime largement l’état d’âme du noir : « Nous, créateurs de la nouvelle nègre, nous voulons exprimer notre personnalité noire sans honte ni crainte. Si cela plait aux Blancs, nous en sommes fort heureux. Si cela ne leur plait, peu importe. Nous savons que nous sommes beaux. Et laids aussi. Le tam- tam pleure et le tam- tam rit. Si cela plait aux gens de couleur, nous en sommes fort heureux. Si cela ne leur plait pas, peu importe . C’est pour demain que nous construisons nos temples, des temples solides comme nous savons en édifier, et nous nous tenons dressés au sommet de la montagne, libres en nous- mêmes. » (Langston Hughes, article paru dans «The Nation » le 23 juin 1926). Le mouvement est résolument tourné vers l’avenir. -Soif de réconciliation : Espoir de réconciliation, d’entente et de cohésion entre deux mondes. Aussi, réconciliation des noirs avec eux- même, on cesse d’être un martiniquais, guadeloupéen, guyanais, africain, malgache mais un seul être le Noir. Une prise de conscience des intérêts communs, la revendication d’une totale liberté créatrice du nègre à travers : une réconciliation avec son passé, son histoire. Un rattachement des Noirs à leur histoire, leurs traditions, leurs langues et aussi à leurs valeurs authentiques.
La littérature négro- américaine est une littérature engagée car elle entreprend de réhabiliter les valeurs culturelles des Noirs et de revendiquer une autre place dans la société américaine que celle où ils étaient cantonnés.
Références bibliographiques :
- Felix Nicodème Bikoi et All. « Le Français en seconde » EDICEF-1998
- William E.B.Du Bois « Ames noires »- 1903
- Réné Maran « Batouala, Veritable roman nègre » 1921
- Bocar BABATY « Cours de Littérature 10ème Lettres »- LMAHT- 2011
merci pour toutes les informations!
RépondreSupprimerMerci vraiment , c'est ce dont j'avais besoin pour mieux comprendre la littérature negro américaine
RépondreSupprimerEn tout cas, nous fiers d'être nègres car c'est le sang nègre qui coule dans nos veines.
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